Doctorante au CERPHI, Allocataire-monitrice de Philosophie à l’ENS de Lyon, co-fondatrice et co-responsable du laboratoire Junior
Agrégée de Philosophie, Julie Henry est actuellement en thèse au Centre d’Etudes en Rhétorique, Philosophie et Histoire des Idées (Institut d’Histoire de la Pensée Classique) sous la direction de P.-F. Moreau. Sa recherche porte sur « Penser le devenir éthique : la singularité de l’homme dans la nature selon la philosophie spinoziste ».
Dans cette recherche, qui se donne pour objet de ré-interroger par de nouveaux biais la visée fondamentalement éthique de la pensée spinoziste, il s’agira pour nous de tenter de penser le passage effectif à une existence éthique dans la durée de la vie et dans son inscription dans la nature. Ce devenir éthique se traduisant par une nouvelle orientation donnée au cours de l’existence sans visée préétablie amène à envisager la mise en place de ce que nous appellerons une « anthropologie éthique » qui parvienne à penser les aptitudes spécifiques de l’homme sans pour autant en faire un « empire dans un empire » ni réduire l’acte moral à un simple comportement ; il faut donc reconnaître ce passage à l’éthique comme engagement existentiel de soi tout en pensant son ancrage dans le corps vivant. Pour mener cette recherche, nous serons amenés à entreprendre une étude de l’homme dans son accomplissement effectif, de même qu’une généalogie historiographique de l’expression de « souci de soi ».
En outre, dans la poursuite de cette réflexion, nous avons engagé un travail interdisciplinaire (philosophie, biologie, médecine, pratiques artistiques) sur la question de l’homme vivant, de même qu’une réflexion sur les conséquences éthiques et bioéthiques des conceptions philosophiques de l’homme et du corps vivant confrontés aux questions de la nature et de la normalité. Ce travail a donné lieu en décembre 2009 à la création de ce laboratoire de recherche junior.
Diffusion des savoirs
Contact : julie.henry(at)ens-lyon.fr