29 mars 2010
Il est souvent difficile et risqué, quand on pratique une discipline,de faire un retour réflexif sur les biais méthodologiques qui lui sont propres. Faire soi-même cette autocritique est bien difficile et donne des résultats immédiats plutôt incertains.
Or, est-ce que faire un détour par l’interdisciplinarité ne permettrait pas de trouver un regard plus distancié sur ses habitus méthodologiques pour les réinterroger tout en leur redonnant un sens nouveau ? Peut-on dépasser le double écueil d’une complaisance de spécialiste ou d’une critique unilatérale en s’appuyant sur le passage par l’extérieur pour faire soi-même retour sur ses méthodes ?
Ainsi, les modèles explicatifs biologiques ne peuvent-ils pas contribuer à redéfinir les concepts d’une philosophie de la vie ? Et, parallèlement, la manière philosophique de poser des problèmes ne peut-elle pas contribuer à faire surgir des sens sous-jacents aux objets biologiques ?
C’est cette démarche réflexive pour interroger les biais qui nous sont les plus habituels que nous avons souhaité expérimenter lors de cette séance, à partir d’exemples autour des notions de modèle, de fonction et de norme.
Le déroulement de la séance, retracé par Mélodie Faury
La synthèse qui peut en être faite à ce stade de notre réflexion, rédigée par Barthélemy Durrive